La Corse

Le Sartenais

La terre des merveilles

Comment raconter Sartène sans parler d’histoire, de vendettas, de préhistoire, de chants, de couvents et de tant de petites anecdotes entendues au détour d’une porte cochère datant du XII siècle. Avec son aspect parfois austère et mystérieux, Sartène est restée malgré tout une ville attachante et chaleureuse.
Sartène c’est aussi une région à part entière, riche d’un littoral qui s’étend sur plus de trente kilomètres. De Tizzano à Tradicetto en passant par Erbaggiu, pour finir au lion de Roccapina, le littoral Sartenais n’en finit pas de nous dévoiler ses merveilles au fil de ses côtes diverses et variées.

Sartène une histoire, un patrimoine

Sartène a souvent l’attitude de ces villes endormies, où le temps semble s’être arrêté. Il n’en est rien ! Bien sûr il y a ces parties de cartes interminables, ces hommes qui traversent la place inlassablement, pourtant c’est une des villes les plus riches de Corse qui a appris à préserver ces choses qui n’appartiennent qu’à elle.
Ses richesses, sa diversité sont nées d’un passé tumultueux qui a laissé derrière lui des traditions et autres vestiges indénombrables.
En flânant dans les rues du vieux Sartène, on foule un pavé médiéval, on se voûte pour se frayer un chemin afin d’admirer de sombres maisons, échauguette, passages semi secrets, dédales de venelles, tout est là ! Ou plutôt tout est resté.
Ici au 12e s. les seigneurs de la Rocca vivaient dans leur fief. Plus tard ils constituèrent les fameux « sgios » et devinrent d’immenses propriétaires terriens.
Au 19e s., ces grandes familles divisées en clan entraînèrent derrière elles la population locale dans de sanglantes vendettas. Le quartier Sainte Anne (vieille ville) et le Borgo (haute ville) ont été le théâtre de ces batailles. Les impressionnantes demeures sont des vestiges de cette période faste et sanguinaire. Elles constituent l’une des curiosités de la ville. Sartène possède  aussi des monuments du second empire et l’ancien palais des gouverneurs génois qui abritent aujourd’hui la mairie.

Le littoral

De la pointe de Campomoro au lion de Roccapina, le Sartenais dévoile des criques, des plages vierges, des anses sauvages. Tous ses endroits magiques restent accessibles seulement par la mer. Seuls quelques chemins de randonnée nous laissent entrer dans cet univers fascinant. L’hiver, la côte nous dévoile aussi ses charmes.

Balade

Tour de la pointe de Campomoro

Petite marine charmante, à une dizaine de kilomètres de Sartène, Campomoro est surtout réputée pour sa plage et sa Tour génoise. C’est d’ailleurs le point de départ idéal pour une balade qui fait le tour de la pointe dite de Campomoro. Praticable en toute saison, le sentier littoral mène à des anses et des criques sauvages. En hiver cela devient le paradis des « oursinades ». Cette partie de la région appartient au conservatoire du littoral, il est donc très intéressant de lire les panneaux pédagogiques qui donnent des explications sur la faune et la flore environnantes. Comptez environ cinquante minute pour découvrir ce petit paradis.

Phare et Tour du Senetosa

Pour atteindre le phare puis la Tour du Senetosa, il faut d’abord se rendre à la plage de Conca. Pour cela prenez la direction de Tizzano, puis la direction de Grossa, 5 kms après l’embranchement, il y a un départ de piste sur la gauche. Elle vous mènera à la plage de Conca. Avant celle-ci elle une piste remonte sur la gauche, elle devient ensuite un sentier. Cette balade d’environ 1h30 vous mènera vers un phare particulier, puis vers la tour. Vous croiserez aussi sur votre chemin des vestiges préhistoriques.

Le plateau de Cauria

Environ 10 kilomètres avant d’arriver à Tizzano, bifurquez à gauche. Suivez la piste, vous croiserez différents sites et vestiges préhistoriques au cœur d’un maquis sauvages. Le plateau de Cauria compte parmi les sites les plus intéressants de l’île.

Le temps d’une tradition respectée

Comment évoquer Sartène sans parler du Catennacciu qui constitue un des temps forts de l’année. Ici tout le monde se sent concerné par la procession retraçant le calvaire du Christ. Impossible de connaître le nom du pénitent, la chose est prise très au sérieux et c’est tant mieux ! Il paraîtrait même que c’est une des plus anciennes cérémonies religieuses de l’île.
Le soir du Vendredi Saint, la ville se plonge dans une ferveur religieuse, impressionnante. A voir absolument.

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